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Pathologie | Tumeur solide réfractaire | Statut de l'essai | Clos |
Type de l’étude | Interventionnelle | Phase | I |
Age | De 1 an et 21 ans | Randomisation | NON |
Type du traitement | Traitement exclusif (Chimiothérapie) | Nombre d'inclusions attendues en France | 33 |
Voie(s) d'administration du traitement | Perfusion intraveineuse |
Fin prévisionnelle des inclusions | 2013-11-14 | Date de la dernière mise à jour de la fiche | 2022-05-30 |
Durée de participation | NA |
N° EUDRACT | 2010-022329-13 | N° ClinicalTrials.gov | NCT01282697 |
Promoteur international
Non renseignéPromoteur Français
Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS)Investigateur principal
Dr Natacha Entz-Werle Centres
Aucun centre rattaché
Cette étude est fermée
Descriptif de l'étude
Il s’agit d’un essai de phase 1 en escalade de dose, non randomisé et multicentrique, national.
Rationnel :
Les tumeurs solides pédiatriques contre lesquelles les alternatives thérapeutiques sont aujourd’hui très peu nombreuses restent une cause importante de décès par cancer.
L’hypoxie intra-tumorale semble être associée à une plus grande agressivité tumorale, une mauvaise réponse aux traitements par chimiothérapie et radiothérapie et un plus mauvais pronostic. Le facteur de transcription HIF-1alpha semble réguler l’adaptation des cellules tumorales à une baisse de la pression en oxygène. HIF-1alpha représente ainsi une cible particulièrement intéressante dans différents modèles de tumeurs solides pédiatriques. L’accumulation de HIF-1alpha est inhibée par l’irinotecan (inhibiteur de topoisomérase I). De plus, la voie mTOR contrôle l’expression et/ou l’activité de protéines impliquées dans les mécanismes de l’oncogenèse et de la progression tumorale comme par exemple HIF-1alpha. Des essais cliniques de phase précoce chez des patients adultes ont confirmé l’intérêt des inhibiteurs de mTOR (rapamycine) dans les cancers du rein à cellules claires et dans des tumeurs particulièrement agressives comme les gliomes de haut grade.
Dans des tumeurs humaines chimio- et/ou radio-résistantes xenogreffées chez la souris nude, la combinaison de l’irinotecan et de la rapamycine permet d’induire la mort cellulaire et d’inhiber efficacement l’angiogenèse tumorale via une suppression complète de l’accumulation de HIF-1alpha.
Les données adultes concernant l’association de rapamycine et d’irinotecan se limitent à une étude pilote chez des patients suivis pour un cancer colo-rectal. Cette combinaison, également associée aux deux drogues habituellement utilisées dans le cancer colo-rectal (bevacizumab et 5-fluorouracile), semble d’une tolérance acceptable avec un bénéficie clinique notable dans 8 cas sur 12 permettant un doublement de la survie sans progression et de la survie globale.
La combinaison de l’irinotecan et de la rapamycine pourrait ainsi ajouter une alternative thérapeutique dans le traitement des tumeurs solides réfractaires en pédiatrie.
Objectifs principaux :
- Déterminer la dose maximale tolérée (DMT) de l’association thérapeutique d’irinotecan et de rapamycine dans toutes tumeurs solides réfractaires pédiatriques ;
- Evaluer la pharmacocinétique de la rapamycine et de l’irinotecan au cours du 1er cycle de chimiothérapie
Objectifs secondaires :
- Evaluer la tolérance de la combinaison [irinotecan + rapamycine] et déterminer des profils de toxicité ;
- Evaluer l’impact de l’association irinotecan / rapamycine sur l’angiogenèse tumorale ;
- Déterminer les doses de rapamycine et d’irinotecan n’ayant pas ou peu de toxicité et qui ont une activité inhibitrice maximale sur la voie mTor/HIF-1alpha sans induction des mécanismes de résistance (dus à la levée de la boucle d’autorégulation de la voie mTor).
- Déterminer l’approche radiologique la plus adaptée afin d’évaluer de façon préliminaire l’effet anti-glycolytique et anti-angiogénique de cette association dans la perspective d’un essai de phase II ;
- Evaluer la tumeur en cas de maladie mesurable ou visible.
Critère d'évaluation principal :
Dose maximale tolérée.
Déroulement de l’étude :
Les patients reçoivent de l’irinotécan IV à J1 et J15, associé à un des paliers de dose de rapamycine PO tous les jours. Ce traitement est répété tous les 28 jours, jusqu’à 6 cures, en absence de toxicité.
Dans le cadre de l’étude pharmacocinétique, des prélèvements sanguins supplémentaires sont collectés à J1 (10 prélèvements) et à J8 (9 prélèvements).
Critères d'inclusion
- Age ≥ 1 an et ≤ 21 ans
- Toute tumeur solide réfractaire, prouvée histologiquement au diagnostic
- Tumeur maligne solide réfractaire ou en rechute après un traitement consensuel ou d’étude clinique de phase III-IV et II
- Indice de Karnofsky ou statut de Lansky ≥ 70%
- Espérance de vie > 8 semaines
- Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles ≥ 1 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L, hémoglobine >= 8 g/dL
- Tests biologiques hépatiques : transaminases ≤ 2,5 x LNS
- Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 70mL/min/1.73m2
- Bilan de coagulation : taux de prothrombine ≥ 70%, TCA ≤ 35 et fibrinogène ≤ 2 g/L
- Patients avec 3 lignes thérapeutiques préalables au maximum
- Test de grossesse et contraception efficace pour les femmes et les hommes en âge de procréer
- Acceptation d’un prélèvement de sang préalable afin de réaliser le bilan d’inclusion qui comporte notamment l’analyse du polymorphisme de l’enzyme UGT1A1
- Acceptation de l’étude de pharmacocinétique et de pharmacodynamie
- Prélèvement tumoral initial ou à la rechute disponible afin de réaliser une partie de l’étude de pharmacodynamie concernant la présence des cibles moléculaires impliquées dans le traitement
- Consentement éclairé signé par le patient majeur ou les 2 parents ou le titulaire de l’autorité parentale des sujets mineurs
Critères de non inclusion
- Anomalie constitutionnelle de la coagulation et/ou de l’hémostase (type hémophilie, maladie de Willebrand, déficit congénital en facteur de coagulation, thrombopathie), exposant à un risque accru de saignement
- Pré-traitement avec un inhibiteur de mTor
- Chimiothérapie et/ou radiothérapie dans les 4 semaines précédant l’inclusion
- Toxicité d’organes de grade ≥ 2 (NCI-CTCAE version 3.0)
- Traitement anti-tumoral concomitant
- Autre pathologie maligne simultanée
- Hypersensibilité connue ou une contre-indication aux drogues de l’étude
- Maladie sévère concomitante (exemple, infection)
- Traitement en cours interférant avec la pharmacologie de l’irinotecan et/ou la rapamycine notamment toute drogue interagissant avec le CYP3A4
- Participation à un autre essai thérapeutique
- Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques
- Femme enceinte ou allaitant